FLIPPED CLASSROOM. C’est quoi au juste? L’idée centrale est de ne donner aux apprenants chez eux que des tâches simples – lire un texte, visionner une capsule, rédiger un résumé, etc.  et de réserver les tâches complexes à la classe avec le professeur. Les taches complexes incluent entre autres l’analyse, la synthèse, création, les discussions et débats etc… Ubecating utilise cette stratégie pour booster vos compétences orales.

La classe inversée, structurée autour des principes de motivation, d’autonomie, de coopération et de collaboration participe de cette volonté de renouvellement.

Pour nous aider à mieux comprendre et à analyser cette pratique pédagogique innovante, nous avons rencontré Adrien Arrous. Enseignant de français et d’histoire-géographie depuis une dizaine d’années et ancien président de l’association “Inversons la classe !”, Adrien a découvert le principe des classes inversées par hasard, au cours d’une présentation donnée par des pairs. Il a immédiatement été séduit.

Qu’est-ce que la classe inversée ?

Au sens strict, la classe inversée suggère que le cours serait fait par l’élève, hors la classe, et les devoirs en classe. En pratique, les choses sont moins caricaturales et pour Adrien Arrous, cette vision de la classe inversée est à nuancer, tout comme l’idée d’opposer classe inversée et classe traditionnelle.

Marcel Lebrun, l’un des penseurs des classes inversées, fait d’ailleurs de l’hybridation et de la modularité le cœur de l’inversion. La classe inversée n’est pas une méthode, mais plutôt une « stratégie pédagogique renforcée dans le contexte d’utilisation d’outils numériques ». En effet, les principes ne sont pas inscrits dans le marbre : chaque enseignant s’adapte à ses élèves et à son sujet. 

Aux origines

« Il est difficile de mettre une date exacte sur la première fois que le principe de classe inversée a été expérimenté, parce que son origine n’est pas unique » nous indique Adrien Arrous.

Il est vrai qu’en une dizaine d’années, de nombreux travaux ont été publiés sur le sujet et dans des contextes différents. Eric Mazur, par exemple, est considéré comme l’un des pionniers de la discipline : physicien et enseignant à Harvard, il crée en 1990 l’instruction par les pairs, une méthode d’enseignement comprenant déjà quelques notions de classes inversées. Il écrivit d’ailleurs un ouvrage sur le sujet intitulé Peer Instruction, A User’s Manual en 1997.

Dans le milieu de la francophonie, c’est le Belge Marcel Lebrun, docteur en sciences et professeur en sciences de l’éducation, qui a forgé le concept de classe inversée. En 2016 est sorti son ouvrage Classes inversées : Enseigner et apprendre à l’endroit ! rédigé en collaboration avec sa collègue Julie Lecoq.

Jonathan Bergmann et Aaron Sams, deux professeurs américains du Colorado, font également partie des précurseurs de la classe inversée. En 2007, ils tombent sur un article intitulé “Inversons la classe”, rédigé sept ans plus tôt par trois professeurs de l’université de Miami-Ohio. Les deux collègues sont immédiatement captivés par l’idée. Ils décident de la mettre en pratique. Pour cela, ils enregistrent leurs cours sous forme de PowerPoint et y ajoutent leur voix et des notes écrites. L’année suivante, ils choisissent d’envoyer ces vidéos, en amont de chaque cours, afin de pouvoir utiliser les temps en classe pour échanger sur les notions présentées, répondre aux éventuelles questions et procéder à des exercices d’application. La flipped class – ou encore inverted class – ancêtre de la classe inversée en France – était née.

Credit/ Source: https://blog.openclassrooms.com/2019/06/23/decouvrez-les-classes-inversees-une-nouvelle-facon-dapprendre/

Publié par madoulem

Mamadou Belem is an international English Language trainer. He holds a MA degree in TESOL from Minnesota State University, Mankato ( MNSU) in the United States through the prestigious Fulbright scholarship.

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